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La Suisse rompt sa neutralité et vote en faveur de l'interdiction du Hezbollah après avoir interdit le Hamas et réduit le financement de l'UNRWA

Vue d'ensemble du Conseil national lors des élections ministérielles au Parlement suisse pendant la session d'hiver à Berne, Suisse, le 9 décembre 2015. (Photo : REUTERS/Peter Schneider/Pool)

S'écartant de sa position de neutralité politique de longue date, la Suisse a voté mardi en faveur de l'interdiction du Hezbollah.

Le parlement suisse a annoncé que le groupe terroriste basé au Liban constituait une menace pour la sécurité internationale et que la Suisse devait s'opposer au terrorisme.

Le gouvernement suisse s'est opposé à cette interdiction, invoquant la loi sur le renseignement du pays, qui exige soit des sanctions, soit une désignation par les Nations unies pour que de telles mesures puissent être mises en œuvre.

« Si la Suisse s'apprête à interdire de telles organisations par le biais de lois spéciales, nous devons nous demander où et comment les frontières sont tracées », a déclaré le Ministre de la Justice, Beat Jans, lors du débat parlementaire.

La mesure a toutefois été approuvée par la chambre haute avant d'être adoptée par la chambre basse par 126 voix pour, 20 contre et 41 abstentions.

La semaine dernière, le Parlement suisse a interdit le Hamas à Gaza à la suite de l'attaque menée par le groupe terroriste le 7 octobre 2023 dans le sud d'Israël, au cours de laquelle 1 200 civils ont été tués et 251 autres ont été pris en otage dans la bande de Gaza.

Le projet de loi a été adopté mardi et a été rédigé conformément à la pratique du gouvernement suisse qui consiste à interdire des organisations au cas par cas pour des « raisons extrêmement graves ».

Avant l'interdiction du Hamas et du Hezbollah, la Suisse n'avait interdit qu'Al-Qaïda et l'État islamique (ISIS), qui figurent sur la liste des organisations terroristes de l'ONU. La Suisse n'a pas sa propre liste nationale de terroristes, arguant qu'elle n'applique que les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU, qui n'a pas désigné le Hamas comme groupe terroriste.

Avant le cessez-le-feu de novembre entre Israël et le Hezbollah, le groupe terroriste lançait des attaques transfrontalières à la roquette et au drone sur Israël depuis le Liban depuis le 8 octobre 2023, faisant 45 morts parmi les civils et provoquant le déplacement de 60 000 Israéliens de leurs maisons dans le nord du pays.

En septembre de cette année, le Conseil national suisse a voté la cessation des paiements à l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine). Cette décision se fonde sur des preuves de l'activité des membres de l'UNRWA et de leur association avec le Hamas, ainsi que sur la promotion de la haine et de la violence dans les programmes scolaires de l'UNRWA.

Les organisations juives de Suisse ont demandé au pays de déclarer le Hamas et le Hezbollah organisations terroristes.

Après le massacre du 7 octobre dernier, la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI) et la Plate-forme des juifs libéraux de Suisse ont publié une déclaration commune dans laquelle on peut lire : « Sans une interdiction claire, le Hamas continuera à recevoir une légitimité en tant qu'acteur politique normal. D'autant plus que le Hamas peut se déplacer librement en Suisse, collecter des dons et gérer ses finances ».

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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