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Le nouveau président iranien, Pezeshkian, prête serment alors que les tensions régionales atteignent un point d'ébullition

Les assassinats de Haniyeh et de Shukr pourraient accroître les menaces contre Israël et les forces américaines

Le nouveau président iranien, Masoud Pezeshkian, s'adresse aux membres du Parlement et aux fonctionnaires lors de la cérémonie de prestation de serment au Parlement iranien à Téhéran, Iran, le 30 juillet 2024. (Photo : Morteza Nikoubazl/NurPhoto)

Le nouveau président iranien Masoud Pezeshkian a prêté serment mardi lors d'une cérémonie au Parlement iranien à laquelle ont assisté des dignitaires étrangers et des responsables de plusieurs mandataires iraniens, notamment le Hamas, le Hezbollah, le Jihad islamique palestinien et les rebelles houthis.

Pezeshkian s'est présenté avec un programme relativement modéré, s'engageant à rétablir les relations avec les pays européens et à faire en sorte que l'Iran respecte l'accord nucléaire du Plan d'action global conjoint (JCPOA) de 2015.

Toutefois, l'élimination du chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran peu après la cérémonie d'investiture pourrait exercer une pression importante sur M. Pezeshkian pour qu'il adopte une position plus dure.

Haniyeh était présent à la cérémonie de prestation de serment, et on a vu Pezeshkian et Haniyeh discuter et s'embrasser alors qu'ils célébraient la nomination du président.

Un groupe de hauts fonctionnaires de plusieurs pays, dont la Turquie, l'Arménie, le Tadjikistan, l'Égypte, le Soudan, l'Irak, Cuba, le Brésil, l'Arabie saoudite, l'Azerbaïdjan et même l'envoyé de l'Union européenne Enrique Mora, ont également assisté à la cérémonie.

Haniyeh et le secrétaire général du Jihad islamique palestinien (PIJ), Ziyad al-Nakhalim, ont rencontré M. Pezeshkian et le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, plus tôt dans la journée de mardi, avant la cérémonie d'inauguration.

Avant cette rencontre, Pezeshkian avait promis de continuer à soutenir la cause palestinienne dans une déclaration faite lundi.

"Le soutien à la cause de la nation palestinienne opprimée se poursuivra avec force, et aucun facteur ne pourra perturber notre volonté dans ce sens", avait alors déclaré le président élu.

Il a également mis en garde Israël contre toute attaque contre le Liban en représailles à l'attaque à la roquette du Hezbollah qui a tué 12 enfants et jeunes dans la ville druze israélienne de Majdal Shams, affirmant qu'une contre-attaque aurait de "lourdes conséquences".

Lors de la cérémonie de prestation de serment, le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf, a prononcé un discours condamnant les "crimes" sionistes à Gaza. Dans une vidéo de ce discours, on peut entendre des chants "Mort à Israël, Mort à l'Amérique".

L'annonce de ces deux assassinats spectaculaires à quelques heures d'intervalle semble devoir modifier radicalement la situation au Moyen-Orient et affecter la stratégie de l'Iran consistant à utiliser des mandataires pour attaquer les intérêts israéliens et américains dans la région.

Mardi soir, peu après la frappe israélienne qui a tué le commandant du Hezbollah Fuad Shukr, les forces américaines ont mené une frappe "d'autodéfense" contre le groupe des Forces de mobilisation populaire (PMF) soutenu par l'Iran, au sud de Bagdad, en Irak.

Des responsables américains, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, ont déclaré à Reuters que la frappe visait des militants dont on pensait qu'ils s'apprêtaient à lancer des drones sur les forces américaines ou de la coalition.

"Cette action souligne l'engagement des États-Unis en faveur de la sûreté et de la sécurité de leur personnel", a déclaré l'un des responsables à Reuters.

La semaine dernière, une attaque contre la base aérienne irakienne d'Ain al-Asad, où séjournent les forces dirigées par les États-Unis, aurait été perpétrée par les FMP.

Depuis la guerre de Gaza du 7 octobre, les forces américaines en Irak ont été confrontées à une augmentation des attaques des milices affiliées à l'Iran.

C'est la première fois que l'armée américaine réagit à de telles attaques depuis février, date à laquelle elle a frappé plusieurs cibles liées au Corps des gardiens de la révolution islamique et à des milices d'obédience iranienne.

Après l'élimination de Haniyeh à Téhéran, on s'attend à ce que de telles attaques contre les forces américaines dans la région se multiplient.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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