Les États-Unis confirment l'existence d'un QG du Hamas sous l'hôpital Shifa et affirment qu'il s'agit d'une violation du droit de la guerre
Le président de l'Autorité palestinienne fait pression sur les États-Unis pour qu'ils exigent un cessez-le-feu et augmentent leur aide
Les États-Unis ont annoncé que leur propre service de renseignement avait confirmé que le Hamas exploitait des centres de commandement sous les hôpitaux de la bande de Gaza, y compris l'hôpital Al-Shifa, qui a fait l'objet d'un raid de l'armée israélienne mercredi.
Alors que cette annonce du porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis, John Kirby, est une nouvelle expression du soutien public exceptionnel de l'administration Biden à Israël au cours de la guerre, la partie palestinienne continue d'accroître sa pression sur les États-Unis pour qu'ils cessent les combats dans la bande de Gaza.
M. Kirby a déclaré que les informations qui corroborent les affirmations répétées d'Israël sur l'utilisation abusive des hôpitaux de Gaza ont été recueillies par des sources américaines, indépendantes des services de renseignement israéliens.
"Elles proviennent de diverses méthodes de renseignement - les nôtres", a souligné M. Kirby, ajoutant que le Hamas, ainsi que l'organisation terroriste Jihad islamique palestinien, exploitaient des centres de commandement et des dépôts d'armes dans plusieurs hôpitaux.
Il a insisté sur ce point : "Ce que fait le Hamas... C'est une violation du droit de la guerre que d'installer son quartier général dans un hôpital."
Cette annonce est une aubaine diplomatique pour Israël, car elle intervient dans un contexte de pression internationale croissante à la suite d'articles de presse décrivant la situation humanitaire dans les hôpitaux comme catastrophique et accusant Israël de crimes de guerre.
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a quant à lui tenté de faire pression sur les États-Unis pour qu'ils se joignent aux appels à un cessez-le-feu à Gaza lors d'une visite à Ramallah d'une délégation américaine dirigée par le coordinateur de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, et la secrétaire d'État adjointe américaine pour les affaires du Moyen-Orient, Barbara Leaf.
Dans un communiqué publié à l'issue de la réunion, M. Abbas a souligné "la nécessité pour l'administration américaine de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à son agression contre le peuple palestinien et accélère l'acheminement de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza".
"Il n'y a pas de solution sécuritaire ou militaire pour la bande de Gaza. Elle fait partie intégrante de l'État palestinien et les plans des autorités d'occupation visant à séparer Gaza ne peuvent être acceptés", a-t-il ajouté.
Les plans d'Israël concernant l'avenir de la bande de Gaza n'ont pas encore été rendus publics. Alors que certains hommes politiques israéliens, dont le chef de l'opposition Yair Lapid, ont appelé à donner à l'Autorité palestinienne le contrôle du territoire, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a indiqué qu'il s'opposait à une telle mesure.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.