M. Biden exhorte M. Netanyahou à faire preuve de plus de souplesse face à un obstacle majeur dans les négociations sur la libération des otages
Netanyahou insiste sur le fait qu'Israël conservera le contrôle du corridor de Philedelphie entre l'Égypte et Gaza ; Sinwar exigerait des garanties pour sa sécurité personnelle.
Le président américain Joe Biden s'est entretenu mercredi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au sujet de l'impasse dans laquelle se trouvent les négociations sur la prise d'otages. Un sommet qui devait avoir lieu au Caire dans le courant de la semaine semble désormais improbable, après que des responsables américains ont estimé que les négociations étaient « sur le point de s'effondrer ».
La conversation entre les deux dirigeants a été qualifiée de « difficile » par le média israélien YNet News. Un communiqué de la Maison Blanche indique qu'ils ont discuté « du cessez-le-feu et de l'accord sur la libération des otages, ainsi que des efforts diplomatiques visant à désamorcer les tensions régionales ».
La vice-présidente et candidate démocrate à l'élection présidentielle Kamala Harris s'est également jointe à l'appel téléphonique.
M. Biden aurait tenté de pousser M. Netanyahu à faire preuve de plus de souplesse sur la question du contrôle du corridor de Philadelphie. La frontière entre Gaza et l'Égypte a été la principale artère par laquelle les armes et l'infrastructure terroriste ont été acheminées et introduites clandestinement dans la bande de Gaza au fil des ans. Il s'agit de l'un des principaux points d'achoppement dans les négociations, non seulement avec le Hamas, mais aussi entre Israël et les médiateurs égyptiens.
Les médias israéliens ont rapporté qu'alors que M. Netanyahou insiste sur le maintien de la présence des forces de défense israéliennes le long de la frontière sud de Gaza, l'administration de M. Biden l'incite à faire des compromis. Washington préconise une réduction de la présence des FDI dans la première phase de l'accord et un retrait total dans la deuxième phase.
Le bureau du Premier ministre israélien a démenti mercredi les informations selon lesquelles M. Netanyahou aurait accepté qu'Israël se retire du corridor Philadelphie.
« Israël insistera sur la réalisation de tous ses objectifs de guerre, tels qu'ils ont été définis par le cabinet de sécurité, y compris le fait que Gaza ne constitue plus jamais une menace pour la sécurité d'Israël. Pour ce faire, il faut sécuriser la frontière sud », peut-on lire dans un communiqué du cabinet du Premier ministre.
Le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, a visité la route Philadelphie mercredi. Il a annoncé qu'Israël avait détruit 150 tunnels traversant la frontière entre Gaza et l'Égypte et vaincu la brigade Rafah du Hamas.
« J'ai donné une directive immédiate aux forces de défense israéliennes pour qu'elles détruisent les tunnels restants », a ajouté M. Gallant.
Entre-temps, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a quitté le Moyen-Orient mardi sans avoir obtenu de percée. En début de semaine, il a confirmé que la partie israélienne avait accepté la dernière "proposition de rapprochement" américaine et a déclaré qu'il appartenait au Hamas de faire de même. Le groupe terroriste de Gaza l'a rejetée, affirmant qu'elle s'alignait davantage sur les conditions d'Israël.
L'envoyé spécial de Joe Biden dans la région, Brett McGurk, est attendu au Caire dans le cadre d'un nouvel effort de médiation visant à combler les lacunes restantes.
Le chef du Hamas, Yahya Sinwar, aurait exigé que tout accord potentiel prévoyant un cessez-le-feu à Gaza en échange de la libération d'otages garantisse également sa sécurité personnelle.
Selon de hauts fonctionnaires égyptiens cités par le journal Asharq Al-Awsat, Sinwar veut obtenir l'engagement qu'Israël ne prendra aucune mesure pour l'éliminer à partir du moment où l'accord sera exécuté.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.