Rapport : Le Ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis dénonce l'inutilité de l'Autorité palestinienne et affirme qu'aucune réforme n'a été envisagée lors de la réunion de Blinken.
Les cris démontrent les divergences entre les États arabes concernant le "jour d'après" de Gaza
Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Sheikh Abdullah bin Zayed (ABZ), aurait critiqué l'Autorité palestinienne lors d'une réunion qui s'est déroulée le mois dernier entre le Secrétaire d'État américain Antony Blinken et de hauts responsables arabes et qui s'est transformée en un échange de coups de gueule, a rapporté jeudi le Times of Israel.
La réunion en Arabie saoudite avait pour but de trouver une stratégie pour la bande de Gaza après la guerre, et notamment de discuter des efforts de réforme de l'Autorité palestinienne (AP).
Les États-Unis ont fait pression pour que l'Autorité palestinienne se réforme et reprenne la gestion de Gaza.
Israël a fermement rejeté ces plans, le Ministre Benjamin Netanyahu déclarant : "Gaza ne sera ni Hamastan ni Fatahstan."
Au cours de la réunion, Hussein al-Sheikh, un proche conseiller du Président de l'AP Mahmoud Abbas, s'est plaint du manque de soutien politique et financier à l'AP.
ABZ a répondu en critiquant l'AP et en affirmant qu'il n'avait pas encore vu de réformes significatives.
Il a ensuite qualifié les dirigeants palestiniens "d'Ali Baba et les quarante voleurs", affirmant que les hauts fonctionnaires de l'Autorité palestinienne étaient "inutiles" et que "les remplacer par d'autres n'aboutirait qu'au même résultat".
"Pourquoi les Émirats arabes unis apporteraient-ils une aide à l'Autorité palestinienne en l'absence de véritables réformes ?" a t-il demandé, selon le média Axios.
"Son Altesse a ajouté que si l'Autorité palestinienne accordait autant d'attention à son propre peuple qu'à la coordination de la sécurité avec Israël, les Palestiniens se porteraient beaucoup mieux", a ajouté une autre source, ce qui a été considéré comme un coup particulièrement bas. L'Autorité palestinienne, dirigée par le parti Fatah, est souvent critiquée au niveau national pour son étroite coordination avec les forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie.
M. Al-Sheikh aurait répliqué à ABZ en rejetant toute tentative de dicter à l'Autorité palestinienne la manière dont elle doit mener ses réformes.
Les Émirats Arabes Unis et l'Autorité palestinienne ont entretenu des relations tendues au fil des ans, les Émirats arabes unis dénonçant la corruption de l'Autorité palestinienne et les Palestiniens accusant les Émirats arabes unis de trahison après la signature des accords de paix d'Abraham avec Israël en 2020.
Parmi les conseillers les plus proches d'ABZ figure Mohammed Dahlan, l'ancien principal rival politique d'Abbas, qui le considère toujours avec une grande méfiance.
Les EAU se sont également plaints de la nomination du nouveau Ministre palestinien Mohammed Mustafa, affirmant qu'il était l'un des confidents d'Abbas et poussant au retour de l'ancien Premier Ministre Salam Fayyad à la place.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.