Un plan arabe pour le "Jour d'après" ? - L'Arabie saoudite, l'Égypte, la Jordanie et l'Autorité palestinienne se sont réunies pour des discussions secrètes
L'Arabie saoudite est toujours intéressée par une normalisation avec Israël après la guerre à Gaza
Il y a dix jours, des discussions secrètes ont eu lieu à Riyad, la capitale saoudienne, au sujet des plans pour le lendemain de la guerre à Gaza, selon une dépêche d'Axios.
Selon Axios, des dirigeants de l'Arabie saoudite, de l'Égypte et de la Jordanie, ainsi que des représentants de l'Autorité palestinienne (AP), se sont réunis pour discuter de propositions visant à réhabiliter l'AP afin qu'elle puisse être autorisée à participer à la gouvernance après la fin de la guerre.
Selon le rapport, le conseiller à la sécurité nationale de l'Arabie saoudite, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, a organisé la réunion et invité le directeur des services de renseignements généraux (GIS), le général de division Majed Faraj. Leurs homologues égyptien et jordanien étaient également présents.
M. Al-Aiban aurait déclaré à M. Faraj que de sérieuses réformes étaient nécessaires au sein de l'AP pour qu'elle puisse participer à une future gouvernance "du jour d'après". Ce message a été repris par les chefs de la sécurité égyptiens et jordaniens.
Les États arabes ont également demandé que la fonction de premier ministre soit renforcée en lui conférant une partie de l'autorité actuellement détenue par le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, chef du parti Fatah, qui a progressivement consolidé le pouvoir entre ses mains au fil des ans.
Les Etats arabes souhaitent des réformes qui conduisent à un gouvernement plus équilibré.
L'une des déclarations claires du conseiller saoudien à la sécurité nationale a été que le Royaume saoudien est toujours intéressé par la normalisation des relations avec Israël après la guerre.
Alors que l'administration américaine Biden a tenté de lier la normalisation entre Israël et l'Arabie saoudite à la création d'un État palestinien, les Saoudiens seraient prêts à poursuivre les efforts de normalisation en échange de mesures fermes et irrévocables prises par Israël en vue de la création d'un État palestinien.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est opposé à plusieurs reprises à la création d'un État palestinien souverain tout au long de son mandat.
Bien que ni Israël ni les États-Unis n'aient été invités à la réunion, Axios affirme que des fonctionnaires des deux pays ont été informés de la réunion après coup.
Le rapport d'Axios intervient alors que les efforts déployés par les États-Unis pour parvenir à un accord d'échange d'otages entre Israël et le Hamas, ainsi que les dirigeants égyptiens, n'ont toujours pas abouti.
Axios a contacté les ambassades d'Arabie saoudite, d'Égypte et de Jordanie pour obtenir un commentaire officiel, mais aucune d'entre elles n'a répondu.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.