4 jours avant la date limite du cessez-le-feu au Liban : Les FDI achèveront-elles leur retrait ?
L'armée libanaise a déployé quelque 6 000 soldats, mais plusieurs zones restent sous le contrôle des FDI.
A quatre jours de la date limite du 26 janvier fixée pour le retrait israélien du Liban, on ne sait toujours pas si les FDI retireront effectivement toutes leurs forces à temps.
Selon les médias libanais et israéliens, les représentants des FDI ont refusé de s'engager sur un calendrier de retrait lors d'une réunion du mécanisme d'application du cessez-le-feu à Naqoura cette semaine.
La réunion du comité, qui comprend des représentants d'Israël, du Liban, des États-Unis et de la France, avait pour but de faciliter les dernières étapes du retrait israélien dans les secteurs central et oriental du Sud-Liban.
Le journal al-Akhbar, affilié au Hezbollah, a cité des sources informées selon lesquelles Israël chercherait à repousser l'échéance de plusieurs jours, et les membres du comité ont demandé à relayer la demande à l'échelon politique de leurs pays respectifs avant de répondre.
Entre-temps, le Hezbollah ne montre aucun signe d'intention de respecter sa part de l'accord de cessez-le-feu.
Ali Fayyad, membre du parlement libanais au nom du Hezbollah, a averti que le Hezbollah "ne resterait pas les bras croisés si Israël ne se retirait pas des territoires du Sud-Liban avant le 26 janvier".
Bien que le nouveau président du pays, Joseph Aoun, ait déclaré que les armes des acteurs non étatiques devaient être confisquées, un autre député du Hezbollah, Rami Abou Hamdane, a réaffirmé mardi que "les armes de la résistance sont là pour rester". Cela viole les termes de l'accord de cessez-le-feu, qui est basé sur la résolution 1701 de l'ONU et comprend un appel au désarmement du Hezbollah.
"Alors que l'État hébreu [Israël] continue de menacer le Liban, l'arsenal du Hezbollah restera en place", a affirmé M. Abou Hamdane. Ses commentaires font suite à une déclaration faite samedi par le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, qui a appelé l'État libanais et la communauté internationale à "ne pas mettre à l'épreuve la patience" de son groupe.
Sur le terrain, les forces armées libanaises (FAL) ont poursuivi cette semaine leur lent déploiement dans le sud du Liban. Selon le journal libanais L'Orient Le Jour, les troupes de l'armée libanaise avaient prévu de se déployer dans la ville de Tallouseh, mais elles se sont arrêtées lorsqu'elles ont découvert trois chars de l'armée israélienne stationnés à un carrefour proche.
Des diplomates occidentaux de haut rang ont déclaré à Ynet News que les FAL avaient jusqu'à présent envoyé quelque 6 000 soldats au Sud-Liban, une région qu'elles ne contrôlaient pas avant la guerre entre le Hezbollah et Israël. Le Hezbollah dispose d'une force de frappe beaucoup plus importante, mieux équipée et plus expérimentée que les FAL.
Les diplomates ont ajouté que les FAL ont mené jusqu'à présent plus de 100 opérations visant à "neutraliser" l'infrastructure du Hezbollah, notamment en détruisant des lance-roquettes et des bâtiments. Sur cette centaine d'opérations, un tiers aurait été initié par l'armée libanaise et le reste aurait été mené à la demande du mécanisme d'application du cessez-le-feu.
"Nous ne sommes pas naïfs, la date limite est conçue pour préserver un sentiment de mouvement et maintenir toutes les parties dans le cadre de l'accord. Tsahal agit en fonction des décisions de l'échelon politique en Israël. Nous pensons qu'ils savent ce qu'ils doivent faire et nous verrons où cela nous mènera, mais c'est difficile à prévoir. Nous pensons que les FDI devraient achever le retrait, mais nous avons besoin d'une volonté politique des deux côtés", ont déclaré les diplomates.
"L'armée libanaise doit faire sa part et continuer à démanteler l'infrastructure du Hezbollah, tandis que les FDI doivent aider l'armée libanaise et l'autoriser à pénétrer dans tout territoire que les FDI quittent. Il s'agit d'un processus parallèle qui doit être mené à bien."
Les diplomates ont expliqué que la date limite elle-même n'est pas critique mais qu'elle est destinée à donner un sentiment d'urgence, indiquant éventuellement que la demande d'Israël pour une extension de plusieurs jours pourrait être approuvée.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.