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Danny Danon, ambassadeur d'Israël à l'ONU, s'adresse au Conseil de sécurité : « Beaucoup d'entre vous ont oublié pourquoi nous sommes à Gaza, mais nous ne l'avons pas oublié... nous ne les abandonnerons jamais ».

Le Conseil de sécurité des Nations unies tient sa première réunion sur les otages depuis le 7 octobre

L'ambassadeur Danny Danon, représentant permanent d'Israël auprès des Nations Unies, tient une photo de Hersh Goldberg-Polin, qui a été enlevé par le Hamas lors des attaques du 7 octobre, et dont le corps a été retrouvé sous terre dans la zone de Rafah de la bande de Gaza, lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le conflit Israël-Hamas à Gaza, au siège de l'ONU à New York, le 4 septembre 2024. (Photo : REUTERS/David 'Dee' Delgado)

Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu mercredi sa première réunion depuis le 7 octobre afin d'examiner le sort des otages du Hamas. Cette réunion a été convoquée à la demande des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France, à la suite de l'exécution récente de six otages israéliens par leurs ravisseurs palestiniens.

« Les six otages exécutés ce week-end ont été assassinés au moment même où les négociateurs discutaient des noms d'individus dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu », a déclaré Linda Thomas-Greenfield, représentante des États-Unis auprès de l'ONU, dans un communiqué.

« Cela remet en question la sincérité des négociateurs du Hamas et révèle une fois de plus l'horrible vérité sur l'idéologie ignoble et dépravante que représente le Hamas », a-t-elle souligné. « Ces derniers meurtres confirment que le Hamas est une organisation terroriste. Je sais que certains membres de ce conseil ne veulent pas le reconnaître, mais c'est la simple vérité : aucun membre de ce conseil ne tolérerait que ses citoyens soient pris en otage et assassinés ».

L'ambassadeur d'Israël auprès des Nations unies, Danny Danon, a lancé un appel urgent aux États membres de l'ONU pour que la discussion ait lieu.

« Onze mois après l'enlèvement de centaines de civils innocents, il est grand temps que le Conseil de sécurité se penche sur cette question. »

Dans son discours, M. Danon a montré des photos des six otages tués et a donné la biographie de chacun d'entre eux, ajoutant : « Ces six belles âmes innocentes et héroïques ont été enlevées par les forces de l'ordre : « Ces six belles âmes innocentes et héroïques ont été exécutées par le Hamas après plus de 330 jours de captivité. Le Hamas a tiré des balles dans la nuque de chacun d'entre eux ».

M. Danon a décrit les sévices physiques, psychologiques et sexuels que les otages israéliens libérés de Gaza en novembre ont subis pendant leur captivité. Il a cité Maya Regev, 21 ans, qui a déclaré : « Toutes les femmes détenues par le Hamas ont été victimes d'abus sexuels.»

L'ambassadeur israélien a accusé les représentants des États membres de l'ONU de se comporter « comme si le 7 octobre n'avait jamais eu lieu ».

« Beaucoup d'entre vous ont oublié pourquoi nous sommes à Gaza, mais ce n'est pas le cas », a déclaré M. Danon au Conseil. Aujourd'hui, je suis ici pour vous rappeler, ainsi qu'au monde entier, que nous ne les oublierons jamais, que nous ne les abandonnerons jamais, eux [les otages] qui sont torturés par des monstres ».

En ce qui concerne les efforts déployés pour libérer les 101 otages restants, il a déclaré : « Israël s'est engagé à ramener chacun d'entre eux à la vie : « Israël s'est engagé à ramener chacun de ces otages à la maison. C'est notre priorité absolue. Mais ne vous y trompez pas : l'obstacle à leur libération n'est pas Israël, c'est le Hamas et uniquement le Hamas.»

Dans ses remarques finales, M. Danon a exhorté le Conseil à condamner sans équivoque le Hamas, qu'il a qualifié d'« organisation terroriste barbare qui continue d'attenter à la vie d'innocents », et a appelé à la libération immédiate des personnes enlevées.

La délégation israélienne à l'ONU a invité le Dr Efrat Baron Har-Lev, médecin au centre médical Schneider pour enfants, à informer le conseil. Son hôpital a soigné les 19 enfants israéliens retenus en otage à Gaza et libérés en novembre.

« Nous n'avons jamais imaginé que nous aurions à nous préparer à traiter des enfants âgés de 3, 4, 5, 8 ou 14 ans qui reviennent de captivité. Nous avons cherché de la documentation, des connaissances antérieures, mais nous n'en avons trouvé aucune. Nous avons créé de nouveaux protocoles, mais nous savions que nous devions être très sensibles et très flexibles », a expliqué M. Har-Lev.

« Lorsqu'ils sont arrivés, ils ne ressemblaient pas à des enfants. Ils ressemblaient à des ombres d'enfants », a-t-elle rappelé.

Mme Har-Lev a ensuite décrit ce que les enfants otages avaient enduré après 50 jours à Gaza.

« Ils ont été maintenus en captivité, dans un silence total. Ils n'avaient pas le droit de pleurer, pas le droit de rire. Ils n'avaient même pas le droit de se lever. Ils mangeaient à peine, gardant chaque bouchée de pain. On les déplaçait d'un endroit à l'autre au milieu de la nuit, horrifiés », a-t-elle déclaré.

Le médecin a noté que même neuf mois après leur retour en Israël, les jeunes ex-otages se réveillent encore la nuit avec des cauchemars.

« Ils n'ont toujours pas retrouvé une vie normale.»

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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