Israël souhaiterait créer une zone tampon à Gaza après la guerre avec le Hamas
Netanyahu souligne qu'Israël n'a pas l'intention de contrôler la bande de Gaza à long terme
Le gouvernement israélien aurait informé ses voisins arabes et les États-Unis qu'il cherche à établir une zone tampon de protection à l'intérieur de la bande de Gaza lorsque la guerre avec l'organisation terroriste Hamas sera terminée. L'objectif de cette zone tampon serait d'empêcher toute nouvelle attaque terroriste de Gaza contre l'État juif.
"Israël veut une zone tampon entre Gaza et Israël, du nord au sud, pour empêcher le Hamas ou d'autres [terroristes] de s'infiltrer ou d'attaquer Israël", a révélé une source anonyme du Moyen-Orient.
Outre le briefing de l'administration américaine Biden sur la question de la zone tampon, Jérusalem a également dévoilé ses intentions pour l'après-guerre lors de discussions avec des acteurs régionaux, notamment l'Égypte, l'Arabie saoudite, la Jordanie, les Émirats arabes unis et la Turquie.
Les responsables arabes se seraient opposés aux plans d'Israël visant à établir une zone tampon pour séparer l'État juif de la bande de Gaza.
Si les gouvernements arabes ont vivement critiqué les mesures militaires défensives prises par Israël à Gaza contre le groupe terroriste Hamas, à l'exception de Bahreïn, la plupart d'entre eux se sont abstenus de condamner publiquement le Hamas, responsable de la destruction meurtrière de vies humaines tant en Israël qu'à Gaza.
Un responsable israélien de la sécurité, sous couvert d'anonymat, a informé le Times of Israel que "l'establishment de la sécurité parle d'une sorte de tampon de sécurité du côté de la frontière avec Gaza, afin que le Hamas ne puisse pas rassembler des capacités militaires près de la frontière et surprendre à nouveau Israël".
"Il s'agit d'une mesure de sécurité et non d'une mesure politique. Nous n'avons pas l'intention de rester du côté de Gaza à la frontière", a souligné le fonctionnaire.
Un tel arrangement réduirait néanmoins le territoire souverain de Gaza, ce à quoi l'administration Biden s'oppose.
"Nous ne soutenons aucune réduction des limites géographiques de Gaza... Gaza doit rester une terre palestinienne et ne peut être réduite", a souligné John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, lors d'un point de presse vendredi.
En octobre, le président américain Joe Biden a souligné qu'Israël devait démanteler l'organisation terroriste du Hamas, mais pas gouverner la bande de Gaza après la guerre.
"Je pense que ce serait une erreur qu'Israël occupe à nouveau la bande de Gaza. Mais il est nécessaire d'y entrer et d'éliminer les extrémistes, le Hezbollah au nord et le Hamas au sud...", a déclaré M. Biden à l'époque.
Les dirigeants israéliens, y compris le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ont souligné qu'Israël ne cherchait pas à contrôler Gaza à long terme. Toutefois, en novembre, le Premier ministre a également déclaré que l'Autorité palestinienne (AP) ne pourrait pas être autorisée à diriger la bande de Gaza une fois la guerre terminée.
"L'Autorité palestinienne, dans sa forme actuelle, n'est pas en mesure d'assumer la responsabilité de Gaza. Après nous être battus et avoir fait tout cela, comment pourrions-nous la leur confier ?" a demandé M. Netanyahu de manière rhétorique.
Début décembre, le premier ministre israélien a souligné le dilemme auquel est confronté Israël, car le Hamas et d'autres organisations terroristes régionales, en plus de l'AP, restent opposés à l'existence de l'État juif.
L'AP "paie des assassins.... Ils éduquent leurs enfants à haïr Israël et, à ma grande tristesse, à assassiner des Juifs et, en fin de compte, à faire disparaître l'État d'Israël", a déclaré M. Netanyahou.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.