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L'Algérie propose une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies demandant à Israël de mettre fin à l'opération de Rafah et au Hamas de libérer les otages.

Le représentant de l'Algérie auprès des Nations Unies, Amar Bendjama, s'adresse au Conseil de sécurité le jour du vote d'une résolution sur Gaza qui exige un cessez-le-feu immédiat, au siège de l'ONU à New York, le 25 mars 2024. (Photo : REUTERS/Andrew Kelly)

Le gouvernement algérien a soumis mardi au Conseil de sécurité des Nations Unies un projet de résolution demandant à Israël de mettre fin à ses opérations militaires à Rafah et exigeant du Hamas qu'il libère les 125 otages restants qu'il détient à Gaza.

"Ce sera un texte court, un texte décisif, pour mettre fin à la tuerie de Rafah", a déclaré l'ambassadeur algérien à l'ONU, Amar Bendjama, à propos de l'objectif de la rédaction et de la proposition de résolution, selon un rapport de l'agence Reuters.

"Les diplomates ont déclaré que le Conseil pourrait voter dans les jours à venir", a poursuivi M. Bendjama.

En plus de demander la libération de tous les otages actuellement détenus par le Hamas à Gaza, la résolution "décide qu'Israël, la puissance occupante, doit immédiatement mettre fin à son offensive militaire et à toute autre action à Rafah".

La résolution citerait le récent arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) concernant l'incursion des FDI dans la ville méridionale de Rafah, située près de la frontière égyptienne. Bien que la CIJ n'ait aucun moyen de faire appliquer ses arrêts, ses décisions reflètent le consensus d'une grande partie des nations.

"La Cour estime que, conformément aux obligations qui lui incombent en vertu de la convention sur le génocide, Israël doit immédiatement mettre fin à son offensive militaire et à toute autre action dans le gouvernorat de Rafah susceptible d'infliger au groupe palestinien de Gaza des conditions d'existence de nature à entraîner sa destruction physique totale ou partielle", peut-on lire dans l'arrêt de la semaine dernière.

Quatre des 15 juges de la Cour ont déclaré que l'arrêt n'ordonnait pas unilatéralement à Israël de mettre fin à ses opérations à Rafah.

Le juge sud-africain Dire Tladi, dont le pays a porté l'affaire accusant Israël de génocide devant la CIJ, a déclaré qu'au contraire, l'arrêt, "en termes explicites, ordonnait à l'État d'Israël de mettre fin à son offensive à Rafah".

Les autres juges de la CIJ n'ont pas fourni de commentaires supplémentaires sur leur décision, et les responsables israéliens maintiennent que les actions d'Israël à Gaza sont conformes à la fois au droit international en général et à cette décision de la CIJ en particulier.

Toutefois, le Ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré à plusieurs reprises son intention de détruire le groupe terroriste Hamas, et il semble peu probable que l'adoption de la résolution de l'ONU proposée par l'Algérie dissuade le gouvernement israélien de poursuivre ses objectifs militaires à Rafah.

L'Algérie, dont la population est à 99 % musulmane et qui n'entretient pas de relations diplomatiques officielles avec Israël, a été la première nation à reconnaître un État palestinien en 1988.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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