L'appel du chef de l'UE Borrell pour une réunion du Conseil européen avec le ministre des Affaires étrangères Katz est une démarche diplomatique anti-israélienne, selon un fonctionnaire israélien
Le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, a annoncé mercredi qu'il avait invité le Ministre israélien des affaires étrangères, Israel Katz, à assister au Conseil d'association de l'Union européenne, qui est responsable de la gestion des relations diplomatiques bilatérales entre l'UE et Israël.
L'invitation de M. Borrell intervient après que la Belgique, l'Irlande et l'Espagne ont menacé Israël de diverses sanctions s'il ne mettait pas fin à son opération militaire contre les terroristes du Hamas dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza.
M. Borrell n'a cessé de critiquer ouvertement l'État juif dans le cadre de la guerre qu'Israël mène actuellement contre l'organisation terroriste du Hamas à Gaza. Les autorités israéliennes pensent que M. Borrell envisage d'utiliser le forum comme un moyen diplomatique pour faire valoir son programme contre Israël.
"Il s'agit d'une manœuvre délirante de la part de M. Borrell, qui est à la tête de la ligne anti-israélienne au sein de l'Union européenne. Cette initiative se retournera contre lui et ne passera pas", a déclaré un fonctionnaire israélien sous couvert d'anonymat.
Dans une lettre envoyée à M. Borrell et à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le Président espagnol Pedro Sánchez et l'ancien Ministre irlandais Leo Varadkar ont demandé à l'UE de vérifier si Israël respecte ses obligations en matière de droits de l'homme dans le cadre de la guerre à Gaza.
"Nous sommes très préoccupés par la détérioration de la situation en Israël et à Gaza, en particulier par l'impact du conflit actuel sur les Palestiniens innocents, notamment les enfants et les femmes. L'opération militaire élargie d'Israël dans la zone de Rafah constitue une menace grave et immédiate à laquelle la communauté internationale doit répondre de toute urgence", ont écrit les dirigeants espagnol et irlandais.
Si M. Borrell et ses alliés européens peuvent chercher à imposer des sanctions potentielles à Israël s'il ne suit pas les ordres de la Cour internationale de justice (CIJ), une telle mesure nécessiterait un consensus de la part des 27 États membres de l'UE. Les responsables israéliens espèrent apparemment que leurs amis européens, notamment l'Allemagne, la Hongrie et la République tchèque, s'opposeront à l'ordre du jour anti-israélien.
M. Borrell souhaiterait que la réunion du Conseil de l'UE avec M. Katz ait lieu en juin, lorsque la Belgique sera à la tête du Conseil. La Belgique s'est imposée comme l'un des plus fervents détracteurs d'Israël en Europe, mais Israël devrait reporter la réunion de haut niveau au mois de juillet, lorsque la Hongrie, pays beaucoup plus amical à l'égard d'Israël, prendra la présidence tournante du Conseil.
M. Katz aurait déjà demandé aux ambassades israéliennes en Europe de préparer leurs réponses diplomatiques respectives à d'éventuelles politiques anti-israéliennes.
Les politiques du chef de l'ONU ont notamment provoqué des tensions au sein de la communauté juive européenne. Plus de 100 chefs de communautés juives européennes et d'organisations pro-israéliennes se sont récemment réunis à Amsterdam, aux Pays-Bas, pour protester contre "le parti pris anti-israélien clair et répété du ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne, Josep Borrell, qui a largement contribué aux vagues actuelles d'antisémitisme et aux calomnies contre l'État d'Israël au sein de l'opinion publique européenne".
Fin mai, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont reconnu unilatéralement la "Palestine" comme un État indépendant, ce qui a entraîné une nouvelle détérioration de leurs liens respectifs avec Israël. Ces pays affirment officiellement que leur reconnaissance unilatérale fera progresser la solution du conflit fondée sur la coexistence de deux États. Toutefois, Israël a fait valoir que cette reconnaissance constituait une récompense majeure pour le Hamas et le terrorisme anti-israélien.
La deuxième vice-première ministre espagnole, Yolanda Díaz, a récemment repris à son compte le slogan anti-israélien "Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre", largement utilisé par les extrémistes qui appellent à la destruction de l'État juif.
Le Ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a condamné Mme Díaz en l'assimilant aux dirigeants terroristes du Hamas qui appellent à la destruction d'Israël.
"Khamenei, Sinwar et la vice-première ministre espagnole Yolanda Díaz appellent à la disparition de l'État d'Israël et à la création d'un État terroriste islamique palestinien du fleuve à la mer", a écrit M. Katz sur le site 𝕏.
"Le Président Sánchez, en ne renvoyant pas Díaz et en annonçant la reconnaissance de l'État palestinien, est complice de l'incitation au meurtre du peuple juif et aux crimes de guerre", a ajouté le plus haut diplomate israélien.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.