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Le conseiller américain à la sécurité nationale se rend en Israël pour tenter de dissuader les forces de défense israéliennes de mener l'opération de Rafah

Objectif secondaire : Sullivan cherche à promouvoir la normalisation israélo-saoudienne

Le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, s'exprime lors d'un point de presse à la Maison Blanche. (Photo : Michael Brochstein/Sipa USA)

Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, devrait se rendre en Israël et en Arabie saoudite le week-end prochain afin d'empêcher Israël d'élargir son opération en cours dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza.

M. Sullivan tentera de persuader les dirigeants israéliens de ne pas lancer une opération à Rafah, que le président américain Joe Biden a décrite comme franchissant une "ligne rouge" susceptible d'entraîner de nouveaux embargos sur les armes à destination d'Israël, selon trois responsables américains et israéliens qui se sont confiés au média Axios.

Selon le rapport, Israël a assuré les États-Unis de ne pas élargir de manière significative l'opération en cours jusqu'à ce que M. Sullivan arrive pour discuter avec les responsables israéliens.

Les dirigeants israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, affirment depuis des mois qu'une incursion à Rafah pour détruire les derniers bataillons terroristes du Hamas est nécessaire pour vaincre l'organisation terroriste.

Les États-Unis ont fait pression sur Israël pour qu'il ne mène pas d'opération de grande envergure, affirmant que toute action militaire entraînerait des pertes civiles massives.

La première étape de la tournée de M. Sullivan au Moyen-Orient sera l'Arabie saoudite. L'administration Biden a affirmé qu'une opération de grande envergure dans cette ville du sud de la bande de Gaza mettrait en péril les négociations en cours en vue d'un accord de normalisation entre l'Arabie saoudite, Israël et les États-Unis.

Plusieurs pays arabes de la région se sont fait l'écho de ce sentiment lors de discussions avec les États-Unis, selon le conseiller principal de M. Biden pour le Moyen-Orient, Brett McGurk. Ces pays ont également averti qu'une opération israélienne complète à Rafah pourrait nuire à la coopération régionale contre le régime iranien, ajoute le rapport.

M. McGurk, le conseiller principal de M. Biden, M. Amos Hochstein, qui a joué un rôle déterminant dans les efforts visant à parvenir à un accord diplomatique entre Israël et l'organisation terroriste du Hezbollah, et le conseiller du département d'État américain, M. Derek Chollet, accompagneront M. Sullivan lors de ses visites.

"La sécurité à long terme d'Israël dépend de son intégration dans la région et de l'établissement de relations normales avec les États arabes, y compris l'Arabie saoudite", a déclaré M. Sullivan à la presse lundi.

"Nous ne devrions pas manquer une occasion historique de concrétiser la vision d'un Israël sûr, flanqué de partenaires régionaux forts, présentant un front puissant pour dissuader toute agression et maintenir la stabilité régionale", a-t-il ajouté.

Les mêmes questions ont été abordées par M. Sullivan et le ministre israélien de la guerre, Benny Gantz, lors d'un appel téléphonique mardi.

"Lors de notre appel, j'ai souligné qu'il était impératif d'accroître la pression internationale sur le Hamas et de poursuivre la pression militaire afin de parvenir à un accord sur le retour des otages et d'éliminer la menace du Hamas", a écrit M. Gantz sur le site Internet de l'ONU.

Nous avons également discuté des efforts visant à parvenir à un accord pour normaliser les relations avec l'Arabie saoudite, de l'élargissement de l'alliance régionale des modérés et de la question de Gaza "le jour d'après"", a-t-il ajouté.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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