Les États-Unis avancent la vente d'armes à Israël pour un montant de 680 millions de dollars après la signature du cessez-le-feu au Liban
Hochstein nie l'existence d'un lien entre les ventes d'armes et l'accord de cessez-le-feu
L'administration du président américain Joe Biden propose une vente d'armes à Israël pour un montant de 680 millions de dollars suite à la signature du cessez-le-feu au Liban, a rapporté mercredi le Financial Times.
Le Times indique que des responsables de l'administration ont récemment informé le Congrès des ventes d'armes prévues, principalement des armes de précision épuisées au cours du conflit qui a duré 14 mois.
Ces ventes d'armes s'ajoutent aux quelque 20 milliards de dollars de ventes d'armes approuvées par le Congrès la semaine dernière.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé mardi que la nécessité de se réapprovisionner était l'une des principales motivations d'Israël pour accepter le cessez-le-feu.
« Ce n'est un secret pour personne que les livraisons d'armes et de munitions ont connu d'importants retards », a déclaré M. Netanyahu. « Ces retards seront bientôt comblés. Nous recevrons des armes de pointe qui assureront la sécurité de nos soldats et nous donneront une force de frappe plus importante pour mener à bien notre mission.
Bien que les États-Unis aient retardé quelques livraisons d'armes pendant la guerre de Gaza, craignant qu'elles ne soient utilisées dans des opérations faisant des victimes civiles, l'administration Biden a nié l'existence d'un lien direct entre le cessez-le-feu et l'avancement des ventes d'armes.
Dans une interview accordée à la chaîne israélienne Channel 13 News, l'envoyé spécial Amos Hochstein a nié que les États-Unis aient imposé à Israël des exigences liées aux ventes d'armes.
La correspondante de Channel 13 aux États-Unis, Neriah Krauss, a demandé à M. Hochstein : « Le Premier ministre Netanyahou a affirmé que l'une des raisons pour lesquelles Israël conclut cet accord est qu'il a besoin d'armes dont les livraisons ont été retardées par l'administration américaine. Est-ce vrai qu'Israël a dû céder à cet accord pour obtenir des armes ? »
« Je ne crois pas que le gouvernement israélien ait cédé à un quelconque accord », a répondu M. Hochstein, ajoutant que “cet accord est une bonne affaire pour Israël”.
« Je connais le Premier ministre Netanyahou et le gouvernement israélien depuis très longtemps », a-t-il poursuivi. « Je ne les ai jamais vus céder à des accords dont ils pensaient qu'ils menaçaient la sécurité d'Israël.»
« Il n'y a eu aucune demande de la part des États-Unis concernant des armes ou d'autres choses », a affirmé M. Hochstein. « Il n'y a eu aucune menace. Ce ne sont que des rumeurs et des rumeurs inexactes ».
Lorsqu'il a été interrogé sur les affirmations du bureau de M. Netanyahu selon lesquelles les États-Unis auraient menacé Israël d'un embargo sur les armes ou de ne pas voter en faveur d'Israël à l'ONU, M. Hochstein a répondu : « Ce sujet n'a jamais été abordé au cours de nos conversations.
Le sénateur républicain Ted Cruz a publié une déclaration sur le site web de son bureau mardi, disant : « Je suis profondément troublé à la fois par les rapports selon lesquels les fonctionnaires d'Obama-Biden ont exercé une énorme pression sur nos alliés israéliens pour qu'ils acceptent ce cessez-le-feu et par la façon dont ces fonctionnaires qualifient les obligations d'Israël ».
« Les responsables d'Obama-Biden ont fait pression sur nos alliés israéliens pour qu'ils acceptent le cessez-le-feu en retenant les armes dont ils avaient besoin pour se défendre et contrer le Hezbollah, et en menaçant de faciliter un nouvel embargo international sur les armes, plus large et contraignant, par l'intermédiaire des Nations unies », a affirmé M. Cruz.
« Ils essaient déjà d'utiliser l'acceptation de ce cessez-le-feu par Israël pour s'assurer que le Hezbollah et d'autres groupes terroristes iraniens restent intacts au Liban et pour limiter la liberté d'action et d'autodéfense d'Israël à l'avenir. Des représentants de l'administration, dont le secrétaire d'État Blinken, ont même minimisé aujourd'hui le droit d'Israël, en vertu du cessez-le-feu, de frapper les groupes terroristes au Liban lorsque ceux-ci représentent une menace imminente.
Dans son discours à la nation sur l'accord de cessez-le-feu, M. Netanyahou a assuré le public israélien que le cessez-le-feu laissait à Israël « une totale liberté d'action militaire » en réponse à toute menace du Hezbollah.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.