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Un comité de l'ONU accuse Israël de crimes de guerre et de "crimes contre l'humanité" à la suite de l'invasion du Hamas le 7 octobre.

Les autorités israéliennes rejettent un rapport faisant état d'une "discrimination anti-israélienne systématique".

Navi Pillay, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, s'exprime lors d'une conférence de presse aux Nations Unies à Genève, le 16 juillet 2014. (Photo : REUTERS/Pierre Albouy)

Une enquête des Nations unies, publiée mercredi, affirme qu'Israël a commis des crimes de guerre au début de sa réponse militaire à l'invasion du Hamas le 7 octobre. L'enquête indique également que les actions menées par les FDI constituent des "crimes contre l'humanité" en raison d'une "attaque généralisée ou systématique dirigée contre la population civile de Gaza".

Les conclusions de l'enquête, publiées par la Commission internationale d'enquête des Nations unies sur le territoire palestinien occupé, ont été tirées de deux rapports distincts rédigés par des "experts indépendants", l'un portant sur l'assaut du Hamas contre Israël lors de l'invasion du 7 octobre et l'autre sur la réaction d'Israël.

"En ce qui concerne les opérations militaires menées par Israël à Gaza à partir du 7 octobre, la Commission conclut qu'Israël a commis des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et des violations du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme", indique le rapport.

En qualifiant certains crimes de guerre de "crimes contre l'humanité", le rapport des Nations unies accuse Israël de l'un des pires crimes internationaux, généralement réservé aux crimes commis contre une population civile de manière généralisée et préméditée.

La commission a également accusé Israël de "violence sexuelle" et de "discrimination fondée sur le sexe" en raison de la pratique consistant à forcer les hommes capturés ou qui se rendent à se déshabiller jusqu'aux sous-vêtements. Les autorités israéliennes ont déclaré que cette pratique visait à s'assurer que les hommes ne portaient pas d'armes cachées, mais elles admettent que les photos et les vidéos de ces événements n'auraient pas dû être diffusées.

"La commission a conclu que les crimes contre l'humanité d'extermination, de meurtre, de persécution sexiste visant les hommes et les garçons palestiniens, de transfert forcé, de torture et de traitement inhumain et cruel ont été commis", indique le rapport.

La commission a déclaré que le fait de forcer les hommes et les adolescents capturés à se déshabiller était "destiné à leur infliger une grave humiliation".

Bien que la commission ait déclaré avoir identifié "un schéma de violence sexuelle" de la part des groupes terroristes palestiniens lors des attaques du 7 octobre, elle a déclaré ne pas avoir été en mesure de "vérifier de manière indépendante" les allégations de viol, ce qu'elle a imputé à "l'obstruction de ses enquêtes par les autorités israéliennes".

Cette conclusion intervient en dépit des déclarations précédentes du rapport selon lesquelles les enquêteurs de l'ONU "ont recueilli et conservé des preuves numériques, y compris des images de corps de victimes présentant des signes de violence sexuelle, un schéma corroboré par des témoignages indépendants". Le rapport cite également des "témoignages fiables" de corps dévêtus ou d'organes génitaux exposés, ainsi que des signes de "lutte ou de violence".

Il a également ignoré le rapport de la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Pramila Patten, qui a estimé que des viols avaient probablement eu lieu lors de l'invasion du Hamas le 7 octobre, et qu'il existait des preuves que les otages subissaient des violences sexuelles en captivité.

Le gouvernement israélien n'a pas coopéré à l'enquête, invoquant une "discrimination anti-israélienne systématique".

La mission diplomatique israélienne à Genève a dénoncé la partialité du rapport à l'égard d'Israël et a attiré l'attention sur la décision de publier le rapport à l'occasion de la fête juive de Shavouot.

Le ministère des affaires étrangères a rejeté le rapport, le qualifiant de "nouvel exemple du théâtre politique cynique qu'est l'ONU".

Le ministère a déclaré que "le rapport est rempli de fausses accusations et de calomnies contre les soldats des FDI".

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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