Le conseiller à la sécurité nationale d'Israël déclare que "le gouvernement n'arrêtera pas la guerre pour les otages".
L'échange sévère entre M. Hanegbi et les familles des otages constitue la déclaration la plus claire du gouvernement sur la situation des otages.
Le chef du Conseil national de sécurité israélien, Tzachi Hanegbi, a rencontré les familles des otages jeudi soir, et une conversation très difficile s'en est suivie.
Selon le site d'information israélien N12, Hanegbi a déclaré aux familles des otages que le gouvernement israélien n'était pas prêt à mettre fin à la guerre contre le Hamas pour un accord de libération des otages et qu'il n'avait pas de plan d'urgence pour le retour des otages.
"Nous serons en mesure de réaliser la première phase de l'accord, la partie humanitaire, dans quelques mois. Cela ne prendra pas de longs mois ni de longues années", aurait déclaré M. Hanegbi, faisant référence à la première phase de la libération des otages qui fait actuellement l'objet de négociations indirectes entre Israël et les dirigeants du Hamas.
Dans cette phase, les femmes, les personnes âgées et les otages blessés seraient libérés en premier, dans le cadre d'une pause opérationnelle. Les autorités estiment que cette phase initiale ne permettrait de libérer qu'une trentaine d'otages sur les 125 restants.
"Si les otages ne reviennent pas d'ici quelques semaines ou quelques mois, nous n'avons pas de plan d'urgence. Nous continuerons à nous battre à Gaza et dans le nord et ce n'est qu'ensuite que nous nous assiérons pour évaluer la situation", a expliqué M. Hanegbi.
L'un des membres de la famille de l'otage a répondu : "Nous sommes donc perdus", ce à quoi Hanegbi aurait répondu : "C'est exact".
Ces remarques semblent indiquer que le gouvernement israélien ne croit pas que le Hamas et le Jihad islamique palestinien (PIJ) libéreront les otages restants.
Jeudi, le Hamas a déclaré qu'il n'était pas disposé à libérer des otages tant qu'il n'y aurait pas de cessez-le-feu permanent. Le groupe a annoncé qu'il s'abstiendrait de toute nouvelle négociation, mais s'est dit prêt à négocier un accord impliquant un cessez-le-feu permanent.
"Aujourd'hui, nous avons informé les médiateurs de notre position claire : si l'occupation met fin à sa guerre et à son agression contre notre peuple à Gaza, nous sommes prêts à conclure un accord complet comprenant un échange global", ont déclaré les dirigeants du Hamas dans un communiqué.
M. Hanegbi a poursuivi en déclarant que le gouvernement avait l'obligation de veiller à ce qu'un massacre du type de celui du 7 octobre ne se reproduise pas en Israël.
"Je ne crois pas que ce gouvernement sera en mesure de mener à bien l'ensemble de l'accord", a expliqué M. Hanegbi. "Ce gouvernement ne prendra pas la décision d'arrêter la guerre pour le retour de tous les otages. Nous devons continuer à nous battre pour qu'il n'y ait plus de 7 octobre 2027".
Lorsqu'un des participants a fustigé le Ministre Benjamin Netanyahu, Hanegbi aurait répondu : "Ce sont des choses méprisables. Il n'y a pas de place pour ces choses dans ces conversations".
"J'ai toute la place pour la souffrance et la haine", a répondu le membre de la famille, "parce que j'ai passé 15 heures dans une pièce sécurisée, à fuir des terroristes et à marcher sur des cadavres, ce qui n'est pas le cas pour vous".
Jeudi soir également, le PIJ a publié une deuxième vidéo de l'otage israélien Alexander (Sasha) Trupanov, dans laquelle il encourage les gens à manifester et à protester contre le gouvernement.
Les médias israéliens n'ont pas diffusé la vidéo, car ils décrivent sa diffusion comme une forme de propagande utilisée par les groupes terroristes à des fins de guerre psychologique, prétendument pour faire pression sur le gouvernement israélien afin qu'il accepte un nouveau cessez-le-feu en échange de la libération des otages.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.