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Les législateurs français de gauche dénoncent une "rupture majeure des liens diplomatiques" après l'annulation de leurs visas par Israël

Troisième incident de ce type au cours duquel Israël refuse l'entrée à des hommes politiques soupçonnés de fomenter des activités anti-israéliennes.

Illustration - Passagers arrivant au contrôle des passeports à l'aéroport international Ben-Gourion (Photo : Olivier Fitoussi /Flash90)

Un groupe de 27 parlementaires français a mis en garde contre une grave détérioration des relations entre Israël et la France après que leurs visas ont été annulés deux jours avant une visite prévue en Israël et dans les zones sous contrôle de l'Autorité palestinienne en Judée-Samarie.

Selon le ministère de l'Intérieur, les parlementaires, parmi lesquels figuraient des représentants d'extrême gauche des partis écologiste et communiste, se sont vu refuser l'entrée en vertu d'une loi autorisant l'interdiction d'entrée sur le territoire national à des personnes soupçonnées d'agir contre les intérêts de l'État.

Dix-sept membres du groupe ont dénoncé cette décision, affirmant être victimes d'une « punition collective » de la part d'Israël, et ont appelé le Président français Emmanuel Macron à intervenir en leur faveur.

Dans leur communiqué, ils ont qualifié cette interdiction de « rupture majeure dans les relations diplomatiques ».

Selon leur communiqué, le groupe comprenait des membres des partis écologiste et communiste, ainsi que des élus locaux et des maires. Ils avaient prévu de participer à un voyage destiné à « renforcer la coopération internationale et la culture de la paix », organisé par le consulat français à Jérusalem.

« Pour la première fois, deux jours avant notre départ, les autorités israéliennes ont annulé nos visas d'entrée qui avaient été approuvés il y a un mois », ont-ils déclaré.

« Nous voulons comprendre ce qui a conduit à cette décision soudaine, qui s'apparente à une punition collective ».

« Empêcher délibérément des élus et des parlementaires de voyager ne peut rester sans conséquences », a déclaré le groupe.

La déclaration souligne également que les partis concernés réclament la reconnaissance d'un État palestinien depuis des décennies.

Le groupe comprendrait notamment François Ruffin, Alexis Corbière et Julie Ozenne, du parti écologiste, ainsi que Soumya Bourouaha et Marianne Margate, du parti communiste.

Cet incident met encore plus en péril les relations diplomatiques déjà fragiles entre la France et Israël.

Macron a récemment menacé de reconnaître prochainement un État palestinien, suscitant des réactions indignées en Israël et une rare réprimande publique du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a déclaré que Macron « se trompait lourdement en continuant à promouvoir l'idée d'un État palestinien au cœur de notre pays ».

Lors d'incidents similaires survenus plus tôt cette année, le ministre israélien de l'Intérieur a ordonné début avril de refuser l'entrée et de renvoyer deux députés britanniques d'extrême gauche à l'aéroport Ben Gourion, soupçonnés de vouloir documenter les activités des forces de sécurité israéliennes.

En février, une députée européenne française, Rima Hassan, s'est vu refuser l'entrée en Israël et renvoyer à Bruxelles, le ministère de l'Intérieur expliquant qu'elle « œuvre sans relâche à la promotion du boycott contre Israël ».

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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