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Les sirènes retentissent à Tel-Aviv pour la première fois depuis des mois, alors que le Hamas lance un barrage de roquettes en direction du centre d'Israël depuis Rafah.

Le système de défense aérienne israélien intercepte les roquettes du Hamas au-dessus du centre d'Israël (Photo : Capture d'écran)

Les sirènes de roquettes ont été activées dans plusieurs villes et communautés du centre d'Israël dimanche après-midi. Peu après, le Hamas a annoncé avoir tiré un "barrage massif" en direction de Tel-Aviv en réponse aux opérations menées par les FDI dans la bande de Gaza.

"Le ciblage de Tel Aviv est la preuve que l'occupation n'a pas atteint ses objectifs de guerre", a déclaré le porte-parole du Hamas, Sami Abu Zuhri, dans un communiqué. Il a appelé les États-Unis à faire pression sur Israël pour qu'il arrête la guerre.

Les Forces de défense israéliennes ont annoncé que huit projectiles ont été identifiés comme ayant traversé la zone de Rafah vers le territoire israélien, plusieurs d'entre eux ayant été interceptés par le réseau de défense aérienne des FDI.

Deux femmes ont été légèrement blessées alors qu'elles couraient vers des abris de sécurité, selon les services médicaux d'urgence du Magen David Adom. Quelques autres ont souffert de crises d'angoisse. Des éclats de missiles auraient touché une maison et une voiture garée à Herzliya.

Le Ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a souligné que le dernier barrage nourri est une indication que l'organisation terroriste du Hamas est sous pression.

"L'opération à Rafah est très importante... La réaction du Hamas, qui a tiré vers le centre, est due à la pression qu'il subit. Ils sentent la pression des FDI sur leur cou... C'est le seul moyen de rétablir la sécurité et de ramener les otages", a déclaré M. Smotrich.

Le Ministre israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a tweeté : "Rafah ! Avec toute la force nécessaire !"

L'embrasement de la ville la plus méridionale de Gaza intervient alors que la Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné vendredi à Israël de "mettre immédiatement fin à son offensive militaire et à toute autre action dans le gouvernorat de Rafah". Le rapporteur spécial des Nations unies, Francesca Albanese, a formulé une demande similaire samedi.

L'ancien porte-parole du gouvernement israélien, Eylon Levy, a critiqué l'organisme international, en publiant sur 𝕏 : "La CIJ a encouragé le Hamas à attaquer Tel-Aviv à l'instant - depuis Rafah. Parce qu'elle a exercé une pression politique sur Israël pour qu'il accorde l'immunité au Hamas - à Rafah. Certains veulent que Rafah devienne une zone de sécurité où le Hamas pourrait attaquer Israël en toute impunité. Cela n'arrivera pas".

Au cours de la nuit, les forces israéliennes ont frappé deux lance-roquettes près de Rafah, tout en continuant à éliminer les terroristes du Hamas et à démanteler leur infrastructure terroriste. Au cours des balayages de la zone, les troupes israéliennes ont localisé des puits de tunnel et de grandes quantités d'armes, y compris des AK-47, des RPG, des grenades et des explosifs, selon Les FDI.

En outre, les troupes israéliennes ont repris leurs activités opérationnelles dans certaines parties du nord et du centre de la bande de Gaza. Un raid ciblé à Jabaliya a permis de découvrir un entrepôt d'armes dissimulé dans une école. La semaine dernière, sept corps d'otages israéliens tués le 7 octobre ont été extraits des tunnels découverts à Jabaliya et ramenés à leurs familles en Israël pour y être enterrés.

Efforts de libération des otages

Par ailleurs, le cabinet de guerre israélien devrait se réunir dimanche soir pour discuter des derniers efforts diplomatiques visant à promouvoir un accord sur les otages. Le chef du Mossad, David Barnea, fera un compte rendu au cabinet après ses rencontres à Paris, en France, avec le directeur de la CIA, William Burns, et le Premier Ministre du Qatar, Mohammed bin Abdulrahman Al Thani.

Selon les médias israéliens, il est probable que la médiation qatarie soit privilégiée par rapport aux négociations en Égypte, malgré la déception de Jérusalem à l'égard des deux propositions. L'administration américaine privilégierait la voie qatarie.

Israël a été particulièrement frustré par l'Égypte ces dernières semaines, à la suite de l'échec du dernier cycle de négociations. Les services de renseignement égyptiens auraient modifié les termes de la proposition initiale présentée par Israël et auraient fait signer au Hamas des conditions qui n'ont jamais été réellement offertes.

L'Égypte a également refusé d'autoriser l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza depuis le poste frontière de Rafah, dont Israël a pris le contrôle opérationnel. Alors que l'aide continue de s'accumuler du côté égyptien de la frontière, le Président américain Joe Biden a exhorté le Président égyptien Abdel Fattah el-Sisi, lors d'un appel téléphonique, à autoriser l'acheminement d'une partie de l'aide par le poste-frontière de Kerem Shalom

Le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, a critiqué la gestion par l'Égypte de la situation humanitaire à Gaza depuis le début de la guerre. Dans une interview accordée à l'émission "Morning Joe" de la chaîne MSNBC mercredi, M. Demer a déclaré : "L'Égypte empêche 2 000 camions d'aide humanitaire d'entrer dans la bande de Gaza en raison d'un problème politique concernant le point de passage de Rafah."

"L'Égypte aurait pu aider d'innombrables civils palestiniens à se mettre à l'abri en ouvrant temporairement ses portes aux réfugiés qui quittent les zones de guerre à Gaza - comme de nombreux pays l'ont fait pour les réfugiés syriens et comme des dizaines de pays, y compris Israël, l'ont fait pour les réfugiés ukrainiens", a écrit le plus haut ministre sur 𝕏.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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